Raison d’être

Parce que les mots peuvent être soumis à interprétation, nous avons choisi de définir de manière commune le sens que nous leur donnons. Voici les principaux termes de notre Raison d’Être :

Convivialité

Capacité d’un groupe à favoriser la tolérance et les échanges réciproques des personnes qui le composent.

Ce terme représente notre souhait d’ancrer le projet dans une dynamique de groupe qui se fait confiance aussi bien dans les moments de joie mais aussi dans les moments difficiles.

Intergénérationnel

Interactions ou échanges qui peuvent se dérouler entre des individus qui appartiennent à des générations différentes.

À travers ce mot, nous sommes convaincus que la richesse du groupe viendra de sa diversité, notamment de la jeunesse fougueuse et de la sagesse des anciens.

Citoyen

Membre d’un État, conscient de ses droits et devoirs politiques.

Notre groupe souhaite proposer des alternatives concrètes pour accompagner la transition de notre territoire et de ses habitants. Nous n’allons pas contre, mais avec.

Nature

Ensemble des principes, des forces, en particulier de la vie, indépendamment de l’action de l’Homme

Notre monde est pétri d’une sagesse de près de 4 milliards d’années. L’observation de la Nature est un guide pour concevoir et construire notre projet d’Oasis.

Solidarité

La solidarité est le rapport existant entre des personnes qui, ayant une communauté d’intérêts, sont liées les uns aux autres

Pour nous, la solidarité est le lien social d’engagement réciproque entre des personnes partageant ici une même “ Raison d’Être” .

Bienveillance

La bienveillance c’est l’intention de porter sur autrui et sur soi un regard aimant,compréhensif, sans jugement, en souhaitant qu’il se sente bien, et en y veillant.

Nous estimons que la bienveillance englobe également le monde animal et végétal. La bienveillance, c’est la disposition d’esprit inclinant à la compréhension et l’indulgence envers autrui.

Accueillir

Action de faire un accueil, de recevoir une personne, une idée ou un sentiment. Donner l’hospitalité pour un temps plus ou moins long. Admettre quelqu’un au sein d’un groupe, d’une famille, d’une assemblée.

Il traduit notre envie d’hospitalité envers les personnes qui viendront sur le site, et de bienveillance envers les autres membres du groupe dans leur différence, leur faiblesse), et envers soi (accueillir ses défauts).

Apprendre

Acquérir une connaissance ou un savoir-faire, contracter une disposition, une habitude

L’inscription de cette action à la raison d’être part du principe que  nous sommes amenés à évoluer au cours du temps.  Il est possible d’apprendre seul ou grâce à autrui. L’action d’apprendre fait référence à la notion de curiosité, car il n’y a pas ou peu d’apprentissage sans curiosité. Cette dernière est nécessaire dans un groupe (curiosité de l’autre).

Transmettre

Céder ou mettre ce qu’on possède en la possession d’un autre. On peut transmettre des biens, des savoirs, des émotions, etc…

L’idée est de faire profiter de son savoir  (savoir-faire, savoir-être,) aux autres, membres ou personnes extérieurs. Cette action semble indispensable en terme d’ouverture sur l’extérieur.

Alternative

Une alternative n’est pas nécessairement mauvaise, tandis qu’un dilemme entraîne, du fait même du choix, une conséquence négative issue du choix (j’ai le choix entre ça et ça, mais j’aimerais bien ne pas devoir choisir).

En faisant référence aux « alternatives » nous parlons d’autres formes possibles et acceptables de concevoir l’organisation sociale, la consommation, l’énergie, la production alimentaire, l’éducation, la redistribution des richesses … avec l’intention de générer du bien commun.

Evolution

Le terme évolution désigne tout type d’un ensemble de modifications graduelles et accumulées au fil du temps, affectant un objet (planète, relief, océan, objet manufacturé, etc.), un être vivant (croissance et vieillissement, par exemple), une population (évolution des espèces), un système (évolution du climat, évolutions historiques, évolutions économiques, évolutions sociales, etc.) ou encore la pensée (évolution des idées) et le comportement (évolution des mœurs).

Nous ne rejetons pas l’évolution (des mœurs, des technologies, etc.) a condition qu’elle ait un sens en accord avec les autres valeurs essentielles du projet.

Autonomie

L’autonomie peut se considérer sous l’angle d’un outil convivial et de simplicité volontaire : l’autonomie pourrait être une façon de vivre qui cherche à être moins dépendante de l’argent, de la vitesse et du système industriel, et moins gourmande des ressources de la planète.

Ce projet cherche à développer une autonomie globale et concrète, notamment dans les domaines alimentaire, énergétique, économique, synergie humaine et de l’artisanat (ex : maraîchage, auto-construction de logement, de nos outils, autonomie ou maturité affective etc.). Ne pas confondre notre envie d’autonomie relative avec une recherche d’autosuffisance (capacité à couvrir tous ses besoins par ses propres productions), ou d’Autarcie : se suffire à soi-même en n’effectuant aucun échange  avec l’extérieur (de biens, de services, de savoirs, …)

Sobriété heureuse

La simplicité volontaire ou sobriété heureuse est un mode de vie consistant à réduire volontairement sa consommation, ainsi que les impacts de cette dernière, en vue de mener une vie davantage centrée sur des valeurs définies comme « essentielles ».

Dans notre projet, cet engagement personnel et collectif vise à accorder la priorité aux valeurs humaines (bienveillance, etc.) et écologiques, comme on a pu le définir dans ce lexique qui cherche à définir plus précisément notre raison d’être.

Pour les curieux qui veulent allez plus loin dans la réflexion :

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La simplicité volontaire consiste à rechercher le bonheur dans l’appréciation pour améliorer la véritable « qualité de vie ». Elle s’oppose donc au discours économique et social dominant au XXIe siècle qui tend à considérer tout progrès technique et développement de la consommation comme des améliorations de la qualité de la vie. La philosophie de vie est née de l’opinion que la consommation n’apporte pas le bonheur et accroît l’aliénation.
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[showhide id= »precurseurs » more_text= »Histoire : Les précurseurs » less_text= »Histoire : Les précurseurs »]

On peut trouver des origines de la simplicité volontaire dès l’antiquité grecque ou en orient, C’est chez les stoïciens , les cyniques, et surtout chez les Épicuriens qu’on peut voir la réelle apparition du concept

En effet, Épicure procède à une critique approfondie des besoins qui ressemble fort à celle proposée par la simplicité volontaire. il nous invite à discerner le nécessaire du superflu, le naturel de l’artificiel, et à un retour vers la simplicité.

En Occident, les communautés monastiques furent les premières organisations de vie à choisir volontairement la frugalité et à pratiquer l’autosuffisance et même avant la secte des esséniens (adepte de l’alimentation crue). Saint François d’Assise, « l’unique parfait chrétien depuis Jésus » selon Ernest Renan, est aussi considéré comme un modèle de simplicité volontaire.

En Orient, on trouve également de nombreux modes de vie (hindouisme, bouddhisme) prônant la simplicité volontaire. La vie de Gandhi est un exemple de simplicité.

En France, on peut citer parmi les voix actuelles de cette pensée, Pierre Rabhi, agroécologiste et écrivain, et Serge Latouche, économiste. 

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Certains tenants de la simplicité volontaire prônent un retour à de « vraies richesses », opposées aux richesses matérielles. Ces vraies richesses peuvent être en particulier la vie sociale et familiale, l’épanouissement personnel, la vie spirituelle, l’osmose avec la nature, etc.

Elle offre une autre voie vers le bonheur. Précurseur du concept Henri Bergson a écrit « Ce qui est beau, ce n’est pas d’être privé, ni même de se priver, c’est de ne pas sentir la privation » et il émettra un diagnostic de la surconsommation La simplicité volontaire se veut justement comme une solution à cet engouement pour les produits de consommation que prévoit Bergson. En précurseur de ce courant, il précise les conditions de réalisation de cet idéal comme suit : « l’avenir de l’humanité reste indéterminé, parce qu’il dépend d’elle ». Il faudrait donc miser, selon Bergson, sur une éducation qui permette à la fois de comprendre l’impact de notre consommation grâce aux connaissances scientifiques et de développer notre goût pour des objets qui favorisent véritablement notre accomplissement personnel.

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·    Une consommation toujours accrue conduit à des besoins financiers également accrus et donc à un surcroît de travail pour se les procurer, ce qui peut générer, à l’inverse, du déplaisir chez certaines personnes (manque de temps pour soi, stress, mauvaise santé, dépendance à l’argent, etc.).

·    Certains tenants de la simplicité volontaire estiment que, dans la société de consommation, on consacre son temps à gagner toujours plus d’argent pour satisfaire des besoins matériels de plus en plus nombreux qui pourtant ne seront jamais satisfaits en raison de leur renouvellement incessant, ces besoins sont notamment incités par la publicité. Dans cette perspective, la quête du bonheur par la consommation est donc une course sans fin dont la démarche de simplicité volontaire préfère sortir. 

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La simplicité volontaire constate que la consommation et la croissance ont des impacts négatifs sur l’environnement et ses partisans craignent l’imminence de la crise écologique. Elle prône donc la limitation de la consommation de biens matériels afin de ralentir la destruction des ressources naturelles.

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·    Dans certains cas, la simplicité « volontaire » serait en fait subie, mais ensuite assumée et considérée comme une manière de raisonner ses envies consuméristes. 

·    Elle peut aussi être considérée comme une posture prise pour se fabriquer une image de marque, à l’instar de l’intellectuel qui refuse la télévision et affiche son mépris de la publicité et de la consommation. 

Quoi qu’il en soit, au-delà de ces jugements moraux, le résultat est le même : une certaine modération profitable au bien-être commun (comme la « foi à la Pascal » : « on n’a rien à perdre ».)

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[showhide id= »en-pratique » more_text= »En pratique » less_text= »En pratique »]

La simplicité volontaire est une des composantes de la décroissance mais se situe avant tout dans le cadre de l’initiative individuelle et non des mesures collectives prises par la puissance publique.

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[showhide id= »consommation » more_text= »Une appréhension globale de la consommation » less_text= »Une appréhension globale de la consommation »]

La mise en œuvre est quotidienne, amenant à repenser son travail, sa consommation (voir le concept de consom’action), son alimentation, son habitat, sa santé, ses déplacements, ses vacances, ses loisirs, ses relations sociales, etc.7.

Les conséquences de chaque acte sont ainsi appréhendées de manière globale :

– quel a été le coût de la fabrication (pour la planète, pour les droits de l’homme) ? 

– quel est l’intérêt pour moi, ai-je fondamentalement besoin de ce bien/service ? 

– à quel point cela me rend-il dépendant de l’argent (devrais-je travailler plus ? avoir moins de loisirs ?) 

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[showhide id= »politique » more_text= »Une réappropriation individuelle de l’action politique » less_text= »Une réappropriation individuelle de l’action politique »]

La simplicité volontaire est un modus vivendi développé dans des sociétés post-industrielles, pour la plupart occidentales à démocratie représentative. Lorsque l’individu a le sentiment que le pouvoir lui échappe ou que ses idées ne pourront parvenir au pouvoir, la mise en œuvre de la simplicité volontaire permet une action directe du citoyen sur son cadre de vie et l’espace public.

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[showhide id= »critiques » more_text= »Critiques » less_text= »Critiques »]

La simplicité volontaire est critiquée par des penseurs qui soulignent les avantages sur le plan de la qualité de vie apportés par le progrès matériel et l’impossibilité de « revenir en arrière » sauf à vouloir dégrader fortement le niveau de vie des populations

La simplicité volontaire est également critiquée par des penseurs de gauche qui considèrent qu’il est impossible de revenir à un mode de vie antérieur. Certains marxistes, par exemple, répondent que c’est par l’organisation des masses de ceux qui profitent le moins de la société actuelle qu’une nouvelle société plus humaine peut être construite. Ils ne suivent pas les penseurs de la simplicité volontaire, car ils ne veulent pas échapper à la société, mais la transformer. Ils reprochent à la simplicité volontaire d’attirer avant tout ses adhérents des couches moyennes ou supérieures de la société.[réf. nécessaire] D’autres penseurs marxistes cependant, comme Cornelius Castoriadis, ont développé une synthèse du marxisme et de l’écologie radicale et sont considérés comme des précurseurs de la décroissance.

Toutefois, ces critiques s’organisent autour de l’idée que la simplicité volontaire implique une forme de « retour en arrière », de « négation du progrès » et de « retrait de la société », ce que ne réclament pas les pratiquants de la simplicité volontaire (qui visent en fait une réduction volontaire de la consommation et de ses conséquences).

Pour résumer, la simplicité volontaire ou sobriété heureuse est pour nous un mode de vie consistant à réduire volontairement notre consommation, ainsi que les impacts de cette dernière, en vue de mener une vie davantage centrée sur des valeurs définies comme « essentielles ». Dans notre projet, cet engagement personnel et collectif vise à accorder la priorité aux valeurs humaines (bienveillance,humilité, partage etc.) et écologiques, comme on a pu le définir dans ce lexique qui cherche à définir plus précisément notre raison d’être.

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Cercle souche

Qui définit la raison d’être ? Les initiateurs du projet en ont la charge. Ils constituent un petit groupe de personnes partageant les mêmes intentions; on peut par exemple appeler ce groupe le « cercle souche » car il aura la même fonction que la cellule souche d’un organisme vivant : la cellule originelle au cœur de laquelle vibre un noyaux contenant l’ADN.

Le cercle souche à 2 missions:

La première est de formuler la raison d’être du projet : tout comme le noyau, elle contient toutes les
informations qui permettront au projet de se déployer de manière organique et harmonieuse.

La deuxième mission est de constituer la membrane en charge de nourrir la cellule et de maintenir son
intégrité :
– Concrètement il s’agit de définir les critères et processus d’inclusion, donc d’entrée qui
permettront à des nouveaux éléments bénéfiques pour le projet de venir le nourrir : les
personnes qui sont en résonance avec la raison d’être, qui lui apportent de l’énergie et sont
prêts à certains accords.
– La membrane d’une cellule aide aussi à éviter d’inclure des membres qui seraient porteurs d’un ADN tellement différent qu’ils emmèneraient le projet dans une autre direction et au pire l’empêcheraient de se réaliser.
– Ces critères et processus peuvent se formuler dans une charte ou dans des contrats d’engagement validés par tous. ( voir la charte relationnelle)

Collaboration/Coopération

Quel l’outil idéal qui va me permettre de fonctionner ensemble ? D’abord il faut se poser la question :- Comment collaborer ? L’outil collaboratif idéal n’existe pas. Ce sont les humains qui collaborent grâce à des outils.

Pourquoi collaborer ? Il y a trois raisons principales :
1. Travailler ensemble au sein d’un projet même à distance. Les outils coopératifs permettent de perdurer dans le temps.
2. La collaboration entre oasis. S’échanger nos réussites et nos échecs. Si l’on regarde bien, chaque oasis est un labo qui va avoir ses échecs et ses réussites.
3. Collaborer avec le monde. Partager nos façons de faire, s’ouvrir au monde.

Travaillons ensemble la notion de coopération et de collaboration.

1) Le terme de « coopération », dérivé du latin « co-operare » (signifiant œuvrer, travailler ensemble) recouvre différentes significations. Selon la signification la plus large et la plus courante, la coopération décrit un état d’esprit et un mode de comportement où les individus conduisent leurs relations et leurs échanges d’une manière non conflictuelle ou non concurrentielle, en cherchant les modalités appropriées pour analyser ensemble et de façon partagée les situations et collaborer dans le même esprit pour parvenir à des fins communes ou acceptables par tous. La coopération organisationnelle est, au sein d’une organisation, la volonté de faire des choses pour l’organisation

L’idée de coopération = métaphore d’un arbre coupé en tranches
On va affecter certaines tranches de réalisation à partir du groupe. Donc il y a une sorte de maître d’oeuvre qui va affecter et gérer les différents chantiers , pour fabriquer un arbre au final. Cela ira assez vite, mais il n’y aura pas beaucoup d’interventions, d’idées collectives.

2) La collaboration est l’acte de travailler ou de réfléchir ensemble pour atteindre un objectif. Dans son sens commun, la collaboration est un processus par lequel deux ou plusieurs personnes ou organisations s’associent pour effectuer un travail intellectuel suivant des objectifs communs.

Des méthodes structurées de collaboration encouragent l’introspection de comportements et communication. Ces méthodes ont pour objectif spécifique l’augmentation du taux de réussite des équipes quand elles se livrent à la résolution de problèmes en collaboration. Des schémas, rubriques et graphiques sont utiles afin de documenter objectivement les traits de personnalité afin d’améliorer les résultats des projets actuels et à venir.

Les membres d’une communauté intentionnelle tendent à partager une vision sociale, politique ou spirituelle, en plus des responsabilités et ressources. Les communautés intentionnelles comprennent les cohabitations, fondations de logement, écovillages, communes, kibboutzim, âshrams et les coopératives de logement. Habituellement, les nouveaux membres d’une telle communauté se font sélectionner par la société actuelle, plutôt que par les agents immobiliers ou propriétaires (si le terrain n’appartient pas à la communauté).

L’idée n’est pas d’apporter l’un ou l’autre, mais d’être plutôt en mode coopératif pour avancer un peu plus vite et parfois on sera en mode collaboratif.

A quoi cela va-t-il nous servir ? Tout dépend de l’usage défini par le groupe.

Par exemple : En tant que…

  • Je souhaite que…
  • Afin que…

A partir du moment où l’on formule cette phrase là, on va pouvoir aller chercher les outils pertinents pour répondre à cet usage là. Au sens large, toute technique qui aide au moins deux personnes à réaliser ensemble un objectif peut être considérée comme un outil collaboratif. L’Internet, lui, a rendu le partage d’idées, de connaissances et techniques presque gratuit et instantané, facilitant le travail collaboratif de façon spectaculaire.

Discuter au sein du groupe des usages vous permet de les lister mais aussi les hiérarchiser . Pour les hiérarchiser vous allez essayer de trouver les usages qui pour vous sont les moins onéreux, peu chers en terme d’énergie et d’argent, et en plus savoir si vous allez gagner en efficience, c’est à dire : Vous avez plus de temps, vous êtes plus heureux pour boire des coups, etc….

Raison d’être

L’essentiel : Ecrire la raison d’être est du ressort des personnes à l’origine du projet (cercle souche), c’est-à-dire ses fondateurs et premiers membres. La raison d’être garantit la cohérence du projet avec l’énergie créatrice qui a fait naître le projet et il est nécessaire que les nouveaux membres du projet adhèrent à la raison d’être en cours avant de rejoindre le projet. La raison d’être assurera la cohésion du groupe autour des mêmes intentions et donnera des repères pour accueillir de nouveaux membres. Elle donne aussi une ligne directrice très claire au moment de faire des choix stratégiques, qui doivent servir son actualisation.

Plus en détails : Pourquoi le facteur humain est-il si important ? Parce qu’un projet est la matérialisation d’enjeux immatériels : des rêves, des aspirations, des intentions… qui vont se traduire en plans, investissements, constructions, et que toute réalisation suppose de la confiance: confiance des membres du groupe entre eux, de l’entourage,des partenaires, des financeurs etc.

Il est donc utile d’intégrer les enjeux immatériels (raison d’être, gouvernance et relations) comme des composantes à part entière du projet qui méritent autant de soin et d’attention que les autres dimensions; et ce pas seulement quand ça ne va pas, mais dès le début.

Leur prise en compte initiale va permettre de créer un socle solide et fiable : comme les racines d’un arbre ou les fondations d’un bâtiment, elles sont souterraines donc invisibles mais la solidité et la pérennité de la partie visible en dépendent.

Construire une oasis, c’est donc construire une communauté humaine autant que construire des bâtiments.

Définir la raison d’être

Une communauté humaine porteuse d’un projet se tisse certes sur des affinités et des circonstances, mais surtout sur des intentions partagées : ce qu’on appellera ici la raison d’être. Un des premiers ciments du groupe est la communauté d’intentions.

Apprendre à apprécier les convergences et déterminer ce qui rassemble des personnes est donc une étape clef pour la suite.

A- Qu’est-ce que la raison d’être ?

C’est ce qui donne sens et énergie : le sens c’est la direction et l’identité particulière d’un projet; l’énergie c’est la force qu’il faut pour se mettre en mouvement. Toute initiative est portée par une certaine énergie, un élan, une motivation.

C’est cette énergie qui catalyse la créativité et les ressources, qu’elles soient humaines ou financières à travers les efforts et les apports de chacun. Elle se ressent. A l’origine, il y a l’intuition de quelque chose de bon, de beau, de vrai, de mieux… qui nous fait vibrer et pour lequel on est prêt à s’investir.

On peut symboliser cette vibration initiale par une note de musique autour de laquelle les autres notes vont venir se placer pour créer une harmonique, ou bien par une étoile qui elle appelle et guide ceux qui se mettent en marche. Si nous montons dans le même bateau il vaut mieux suivre la même étoile; cela va éviter les déconvenues et aussi certains conflits insolubles car on n’avait pas l’intention d’aller au même endroit. Sans parler des conflits inhérents aux relations humaines vivantes, qui eux sont surmontables.

En tant que porteur de projet Oasis, il vous appartient de positionner le plus clairement possible votre étoile pour qu’elle soit visible et lisible, en interne comme en externe, et puisse attirer les « bonnes » personnes : c’est-à-dire celles qui résonnent aux mêmes intentions que vous.

Voilà pourquoi faire émerger et formuler la raison d’être est une étape fondatrice. 4’35

B- Concrètement, à quoi ressemble la raison d’être ?

Elle se formule en termes d’intentions et de valeurs, elle donne une orientation. Par exemple « nourrir la terre pour nourrir les hommes », « vivre une solidarité intergénérationnelle » ou bien « tendre vers la sobriété et la simplicité conviviale », ou encore « se transformer pour transformer le monde » etc

Elle se définit en 1 à quelques phrase maximum et doit être formulée simplement. La raison d’être ne dit pas encore le quoi ni le comment mais le pourquoi. C’est le projet qui définira le concret : plans, chiffres, dates : à cette étape on entre dans la matière, le temps et l’espace.

Plus nous serons clairs sur les repères fondamentaux, plus nous allons pouvoir aisément prendre les décisions concrètes : d’implantation, d’architecte, de choix de matériaux, de nombre de personnes, de type de structure juridique, de financement, de contrat entre les résidents, de mode de gouvernance etc;

Nous pourrons nous référer à elle chaque étape du projet pour rester alignés. 5’35

C- Qui définit la raison d’être ?

Les initiateurs du projet en ont la charge. Ils constituent un petit groupe de personnes partageant les mêmes intentions; on peut par exemple appeler ce groupe le « cercle souche » car il aura la même fonction que la cellule souche d’un organisme vivant : la cellule originelle au coeur de laquelle vibre un noyaux contenant l’ADN.

Le cercle souche à 2 missions
– La 1ère est de formuler la raison d’être du projet : tout comme le noyau, elle contient toutes les informations qui permettront au projet de se déployer de manière organique et harmonieuse.
– La 2è mission est de constituer la membrane en charge de nourrir la cellule et de maintenir son intégrité (voir définition cercle souche)

D- Comment procéder pour formuler la raison d’être ?
La formulation de la raison d’être est un processus à la fois initial et itératif.

On va formuler un 1er jet, dont la rédaction peut être réalisée par 1 ou 2 personnes car il est difficile d’écrire à 5 ou 6 mains; puis ce texte sera soumis au cercle souche pour le préciser ou le bonifier. Chemin faisant, des événements vont peut-être conduire à ajuster la raison d’être; le cercle souche aura la responsabilité de l’actualiser pour la garder vivante et reliée à l’évolution des personnes et des circonstances.

Cette formulation de la Raison d’Etre peut être facilitée par un questionnement individuel de chacun des membres, ensuite mis en commun.

Voici des exemples de questions qui peuvent aider :
Questions sur le sens :
1) Qu’est-ce qui me motive à créer ou à m’engager dans un projet d’Oasis ?
2) Quelles sont les valeurs essentielles que j’aimerais y vivre : les valeurs non négociables, c’est à dire dont l’absence ferait pour moi perdre son sens au projet et ma motivation à y participer ?
3) Quelles sont les valeurs importantes mais moins fondamentales ?

Questions plus concrètes :
1. Qu’est-ce que j’attends de ce projet ?
2. Qu’est-ce que je suis prêt/e à lui apporter ?

Et encore plus concrètes : A quoi ressemblera ma vie quand je vivrai là ?
– Décrire une journée type
– Décrire votre habitation
– Décrire les espaces communs
– Décrire les relations au sein de l’oasis

Ces questions concrètes permettront peut-être de vérifier la cohérence entre le plan des valeurs et celui des besoins plus concrets.

Ex : En 2015 formulation du projet qui incarne cette raison d’être = « Un centre d’écologie globale »; où se vivent dans un même lieu plusieurs dimensions complémentaires grâce à des activités concrètes : se nourrir, comprendre, participer, se ressourcer, apprendre.

Résilience

La résilience désigne la capacité pour un corps, un organisme, une organisation ou un système quelconque à retrouver ses propriétés initiales après une altération.
Ce concept est utilisé dans plusieurs contextes :
dans le domaine de la gouvernance, de la gestion du risque et du social, la résilience communautaire associe les approches précédentes en s’intéressant au groupe et au collectif plus qu’à l’individu isolé.
en écologie et en biologie, la résilience est la capacité d’un écosystème, d’une espèce ou d’un individu à récupérer un fonctionnement ou un développement normal après avoir subi une perturbation ;
en économie, la résilience est la capacité à revenir sur la trajectoire de croissance après avoir encaissé un choc ;
en physique, la résilience est une propriété qui caractérise l’énergie absorbée par un corps lors d’une déformation ;
en thermique, la résilience est la capacité d’un matériau à conserver une température dans la durée[réf. nécessaire] ;
en psychologie, la résilience est un phénomène consistant à pouvoir revenir d’un état de stress post-traumatique ;
en informatique, la résilience est la capacité d’un système ou d’une architecture réseau à continuer de fonctionner en cas de panne ;
en art, la résilience est la capacité de l’œuvre d’art à conserver à travers l’esthétique sa particularité malgré la subjectivation croissante ;
en gestion d’entreprise, la résilience organisationnelle est la capacité d’une organisation à s’adapter après la survenue d’un incident ;
dans l’armement et l’aérospatiale, la résilience dénote le niveau de capacité d’un système embarqué à tolérance de panne, de pouvoir continuer de fonctionner en mode dégradé tout en évoluant dans un milieu hostile ;